La pluie du matin n’effraie pas le pèlerin !
Et une nouvelle journée pluvieuse de plus ! Je n’ai jamais autant marché sous la pluie. La pluie est fine. Comme un grésille. Comme un crachin jurassien! Je quitte Nantua par les petites ruelles médiévales et très vite, j’attaque une sente bien raide. J’avance tout doucement et je peste de ne plus avoir 20 ans!
La traversée dans la belle forêt est somptueuse.
Tout une nuance de verts s’offre à moi.
Le vert qui apaise, le vert qui ressource.
Le vert du temps ordinaire dans notre église,.
Le vert du quatrième chakra, celui du cœur et de l’émotion.
Le vert de notre nature que nous négligeons.
Et puis , traversée de Charix, village sans bistrot , sans épicerie… les chemins noirs de Tesson, la France oubliée, la France qui meurt!
La pluie est devenue drue et froide. Je me dépêche. À Saint Germain de Joux , je passe devant les marmites des Géants. Des sortes de grosses baignoires de 2 mètres et qui créent des cascades.
Il pleut fort, je suis trempée. J’allonge le pas. Prends une route qui me descend sur Belgarde sur Valserine….petite ville oubliée également à voir les commerces abandonnés dans la rue principale..
Ce soir je couche au presbytère. Au chaud. On m’a installée sur un canapé dans une grande salle! Le curé Gaston Diouf est très gentil. Il m’offre à manger … l’hospitalité du chemin .
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