Compostelle par petits bouts : Aire/Adour – Miramont -Sensacq :18 km

Classé dans : Me suivre, Via Podiensis | 2

Et je reprends l’écriture de mon journal de marche.

En préambule

Dans mon fauteuil , avec ma créanciale en guise de souvenir et d »un guide pour repérer les lieux des photos. (j’ai un nouvel appareil et mes photos ne seront pas géolocalisées. Je le découvre plus tard). A l’heure où j’écris , nous somme fin novembre. Confinés !. Pas le droit de sortir sans une attestation ….comme une pensionnaire…comme une prisonnière ! A cause d’ une épidémie qui a rendu le monde fou, les gens apeurés et effrayés….la servilité de la population, la peur de mourrir, Il y en aurait des choses à dire ….Je replonge dans ces journées….

Reprise de ce journal que n’ai pas tenu pendant cet été….la difficulté d’écrire sur son téléphone, d’avoir du WI-FI, de mettre les photos à la taille, de les nommer, de s’adapter au nouvel éditeur de WordPress, la fatigue du soir, le plaisir de papoter avec les autres pèlerins, d’organiser le chemin du lendemain, de recharger ses batterie après ses mois confinés…….la motivation n’était pas au rende-vous…et maintenant , je ne sais plus…c’est difficile de se souvenir…mon esprit était ailleurs… pas sur le chemin…après la terre sainte…le chemin de Compostelle m’apparait superficiel, surfait, loin de ma vision du monde, loin de l’histoire de ce chemin…pas de foi, mercantilisme, pas aussi bienveillant qu’on le dit, parfois de la condescendance….non , je ne me suis pas trouvée à ma place…je n’ai pas trouvé ma place. J’ai joué le caméléon…et je déteste .J’ai commencé à respirer à Roncevaux.

En pays de Gascogne

Aire/Adour a laissé des traces hier. J’ai bien cru perdre mon mari. Trop chaud. Trop long. Heureusement que l’ambiance du gîte fut salvatrice. Je crois qu’il m’a détesté.Je n’ai jamais vu des ampoules aussi grosses. En fait, toute la peau sous la voute plantaire est décollée….Départ au petit matin….

Aire sur Adour vue de La Chapelle des Ursulines
Etang du Brousseau
tout seul

Peu d’ombres, un chemin droit à travers les champ de maïs…et j’apprends que nous sommes en pleine période de castration du maïs…des maïs castrés…il y a des maïs mâles et des maïs femelles….on coupe l’arborescence des mâles….pour favoriser l’hybridation…cela reste très mystérieux…

Hébergement

Sortir du chemin….marcher quelques kilomètres, sur le goudron…pour arriver à la maison Marsan. Avec piscine. Avec des chambres, des petits appartements ou des dortoirs….et une épicerie remplie de foie gras, de garbure, de légumes du jardin, de bon vin. Donc là, on achète une bouteille et on papote avec tout le monde…et c’est sympa….

2 Responses

  1. Eggermont

    merci pour ce partage qui dénote . Non tout n’est pas enchanteur sur le Chemin, Au regard de mes propres expériences surtout les premiers jours.

  2. isabel

    merci pour votre message. Premiers jours ou plus… le chemin évolue à l’instar de nos sociétés…Sur Compostelle, je ne m’y retrouve plus. Les églises sont souvent fermées. Les prêtres absents. Les monastères sur Podiensis de plus en plus rares…je pense à Vaylats racheté par un groupe immobilier avec une congrégation religieuse appelée à disparaitre…peu de catholiques…beaucoup de développement personnel….des chamans…je dirais presque un retour au paganisme…le culte de la nature, des arbres qu’on embrasse….mais, malgré tout, je reste séduite par cet itinéraire, un itinéraire civilisationnel…

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