Très très belle étape…. tout plat … mais un peu chaude ….
Un peu de difficulté à rentrer dans le chemin . Beaucoup de pèlerins sont partis depuis près d’un mois. Et nous on débarque… pour quelques jours.. est-ce la crise du Covid qui est passé par là… est-ce mon passage en terre sainte qui m’a transformée… je ne retrouve pas l’esprit du chemin…. je me sens étrangère… touriste… le cœur n’y est pas …
Quand j’étais passée avec ma fille en 2016, nous avions couché un peu avant. Aire sur l’Adour. J’avais bien repéré les 6 km à côté de la vieille ligne de chemin de fer… et les 3 km de ligne droite sans arbre pour arriver au centre de la ville que nous avions effectués au petit matin et qui aurait pu devenir un calvaire sous le cagnard.J’avais bien remercié Saint Jacques … comme quoi , on échappe pas à son destin…ceux qui ont effectué cette portion entre 15h et 18h s’en souviendront ! Nous appartenons à cette catégorie ! On s’en souviendra!
Ultreïa…. c’est le cri du pèlerin… aide nous Seigneur à aller toujours plus haut, toujours plus loin…
Mon tendre et cher … se retrouve avec des pieds très abîmés… la petite montée sympa juste avant le gîte à fini de l’anéantir… je crois qu’à ce moment il m’en a voulu… et puis en plus dans un dortoir ! La suite est bien compromise! heureusement, la soirée que nous passerons au gîte de La Chapelle des ursulines sera formidable , requinquante, animée, très très sympathique. Et ce lieu me plaît toujours autant.
Eggermont
Un ami, qui organise un accueil sur le chemin m’a un jour dit qu’il n’y avait qu’un seul pèlerinage sur le Chemin de Compostelle. Le premier. J’adhère à sa réflexion. Les cheminements suivants sont différents, ne fût-ce que parce qu’une grande part de l’inconnu a disparu.
Un peu comme la madeleine de Proust, la magie opère une fois et les nouvelles tentatives sont inopérantes.
Ce qui reste fort et ressourçant c’est le souvenir. De là probablement les nombreux récits, 1, 4, ou 10 ans après…